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Pour une urbanité

écologique, démocratique et égalitaire 

L'épidémie de Covid-19

est un électrochoc mondial.

Le monde urbain que nous connaissions jusqu’alors, hyper productif, hyper culturel, hyper dense, voire hyper-avide a été réduit au confinement, au repli sur soi et à la productivité quasi annihilée. Avec cette situation exceptionnelle ainsi que toutes ses conséquences, c’est finalement l’ensemble de notre modèle de vie en société qui semble s’arrêter net.
 

Comme si, en réalité, nous avions trop abusé des ressources de la Terre et que cette situation n’était que le revers d’une médaille un peu trop gourmande.


Mais derrière l’évidence sanitaire apparaît en filigrane, le carrefour de nombreuses autres crises, écologique, humanitaire et démocratique. Ces crises, nous les avons vues, ces dernières années, émerger à l’autre bout de la planète ou se dérouler juste en bas de chez nous. Et pourtant, peu d’éléments réellement structurants ont changé depuis. Quant à la situation que nous vivons aujourd'hui, elle a tout l’air d’en être en réalité, l'aboutissement.

Pourtant, la situation que nous vivons, révèle aussi son lot de bonnes surprises.

Des mouvements et réseaux de solidarité méconnus jusqu'alors sont mis en lumière, d'autres que l’on imaginait improbables naissent, alors que le monde urbain si foisonnant, nous semblait parfois si froid, si impersonnel, si individualiste.
Certaines villes dans le monde, qui étaient pourtant au bord de l'asphyxie, retrouvent un air plus respirable, alors qu’il paraissait pour beaucoup inenvisageable de réduire la pollution liée à l’activité humaine de notre temps.
Alors que le rythme de notre société paraissait toujours plus effréné, nombreux sont ceux pour qui cette nouvelle cadence urbaine, est synonyme d’une vie de famille retrouvée, d’un ralentissement opportun et de l’émergence d’un autre rapport au travail.
Alors que nous étions prisonniers d’une mobilité toujours plus croissante, nous voici contraints à l’immobilité et avec elle, la perspective d’en découvrir tous les attraits.
Alors que notre logement paraissait parfois accessoire et désincarné, nous voici de nouveau enclins à le redécouvrir, à l’investir, à l’habiter, avec toutes les conséquences positives que cela laisse apparaître, mais aussi négatives, révélatrices, elles, d’inégalités que nous ne pouvons plus accepter.

Alors nombreux sont celles et ceux qui l’ont déjà affirmé : De cette situation, nous allons devoir tirer toutes les conséquences et agir.

Au delà de l’aspect catastrophique de ce que nous vivons actuellement, c’est aussi une opportunité sans pareil que nous devons y déceler pour nous permettre de faire advenir, demain, une autre réalité. Cette crise, peut être la fin d’une époque, celle d’une ère révolue qui consomme à outrance, détruit la Planète et les hommes... Celle, économique, qui bientôt suivra, risque aussi d’être dévastatrice, mais elle restera en réalité anthropique. Et même si la course infernale à la reprise nous attend, la place que nous accorderons à l’humain y sera décisive. Et c'est en conduisant des projets plus écologiques, plus durables, plus humains, plus solidaires, plus démocratiques, que l’on agira de manière positive sur l'économie. Ce que nous vivons aujourd’hui, nous offre l’opportunité d’un véritable changement de paradigme. Mais pour cela, nous devons agir dès maintenant pour mettre en œuvre ce tournant majeur nécessaire à nos sociétés.

Et parce que nous sommes convaincus que dans cette entreprise, chaque citoyen doit “faire sa part”,

alors nous, acteurs de la fabrique urbaine,

avons décidé de faire la nôtre, ensemble.

Parce que demain au sein des villes, plus rien ne sera plus jamais pareil. A titre d'exemple, alors que le lien social est déjà très détérioré en milieu urbain et périurbain, de quelle manière pourrons-nous demain penser le lien entre les urbains dès lors qu’il nous faudra porter des masques et conserver une part de distanciation physique ? A ce niveau, comme à d’autres, nous le savons, les villes devront plus que jamais répondre avec humanité.
 

Les villes que nous souhaitons, sont fédératrices et inclusives. Et pour cela, la qualité d’usages développés doit donner la possibilité à chacun de pratiquer l’espace, de l’investir de manière libre et engagée​.


Les villes que nous souhaitons, sont des villes frugales, circulaires, qui tiennent compte d'abord et avant tout de leur environnement local et global pour se développer. Afin de garantir ces ambitions, la sobriété, la résilience et la flexibilité devront être les piliers de tout nouvel aménagement urbain​. Et chaque nouveau projet urbain doit affirmer l'aptitude de la chaîne de la fabrique urbaine à apprendre des crises pour mieux les anticiper.
 

Enfin, les villes que nous souhaitons, multiplient l’impact de la démocratie locale afin que chaque nouveau projet urbain qui s’y construit, intègre ses habitants et les usagers au processus de fabrication. Il ne s’agit pas de rendre les projets urbains plus acceptables, mais bien de faire en sorte que chaque évolution urbaine devienne une opportunité pour créer de nouvelles synergies favorables à la régénération d’une économie locale, profitant à tous et ne laissant personne de côté.


Au regard de toutes ces ambitions, nous, acteurs de la fabrique urbaine, avons plus que tout autre, une responsabilité directe. Nous sommes persuadés qu’il faudra à terme faire évoluer le cadre légal et économique, alors aujourd’hui nous prenons nos responsabilités, car nous sommes convaincus que nous ne pouvons plus tergiverser, faire de compromis et encore moins renoncer, face à l’urgence démocratique, humaine et écologique.

C’est pourquoi, nous décidons de repenser ensemble nos pratiques professionnelles, en vue de retrouver un sens de l'écoute, de l'observation et de l'action mesurée et continue pour le développement de nos cadres de vie.

Ainsi, nous pourrons mettre en œuvre la transition écologique, démocratique et humaine de nos villes.

Ainsi, nous appelons l'ensemble des acteurs de la fabrique urbaine à rejoindre le mouvement que nous créons aujourd’hui.

 

Un mouvement d’action assumé, fondé sur la nécessité d’agir aujourd’hui et maintenant, pour faire évoluer nos métiers respectifs, nos pratiques, nos certitudes et nos principes, afin de mettre en œuvre la transition écologique, démocratique et humaine de nos villes.

Architectes, urbanistes, paysagistes, promoteurs immobiliers, aménageurs, bailleurs, acteurs du logement social, collectivités, élus, bureaux d’étude, entreprises de construction, AMO, AMU, placemakers, associations, usagers, vous tous acteurs de la fabrique urbaine qui faites évoluer vos métiers et tous ceux qui aspirent à le faire...ce mouvement, construisons-le ensemble.

Sans exclusivité praticienne, mais au contraire dans une nécessité pluridisciplinaire.

Car nous devons par-delà nos divergences de méthodes, de principes, voire même d’intérêts, unir nos forces et coordonner nos pratiques pour permettre à nos villes de faire leur mutation

Ce mouvement, nous l’avons donc pensé pour agir :

Agir pour que chaque projet urbain intègre les conditions nécessaires à la transition écologique des villes.
Agir pour que chaque projet urbain mette l’humain au premier plan, favorise l’inclusion et contribue à faire advenir l’égalité de tous les citoyens des villes.
Agir pour que chaque projet urbain soit pensé et construit avec les habitants, afin de recréer toutes les conditions de la démocratie locale et nationale.

​

Ce mouvement ne sera donc pas un cercle de réflexion, il se nourrira et rassemblera les réflexions déjà existantes pour agir.
Il ne sera pas non plus un club, car il est dépassé le temps où nous devions nous dire que nous sommes d’accord entre nous.

 

Ce mouvement sera donc une communauté d’actions,

une communauté d’acteurs de la fabrique urbaine,

engagés chacun à leur niveau et surtout engagés ensemble et de manière coordonnée, 

pour faire advenir la ville écologique, démocratique et égalitaire.

Premiers signataires : 

  • Farid Abachi, AZIMUT, Habitat Jeunes Développement

  • Isabelle Andorin-Trider, ALTO STEP, responsable développement et communication

  • Najoua Arduini, GA SMART BUILDING, directrice de développement

  • Ambroise Bera, SWAN ARCHITECTES, architecte associé cogérant

  • Eulalie Blanc, DVTUp, directrice associée 

  • Romain Boursier, ARCHITECTURE STUDIO, architecte urbaniste associé

  • Sylvain Breton, QUARTUS, directeur développement Ouest

  • Claire-Sophie Coedevez, MEDI-ECO - BE Santé, Directrice associée

  • Guillaume David, MADE IN VOTE, fondateur

  • Estelle Dumet, VXLNOTAIRES, notaire

  • Pauline Gaudry, WYTO, co-fondatrice  

  • Julie Heyde, DVTup, fondatrice, Présidente

  • Marjan Hessamfar, HESAMFAR & VERONS

  • Sébastien Kuperberg, CAPS Ile de France, directeur général

  • Josephine Ledoux, ENERA - BE rénovation, associée co-fondatrice

  • Aude Masboungi, LA BELLE FRICHE, Co-Fondatrice

  • Hugo Meunier, MERCI RAYMOND

  • Véronique Navet, ATELIER RUELLE, urbaniste associée

  • Clémence Le Nir, COMM1 POSSIBLE, cofondatrice

  • Yves Pagès, EXPLORATIONS ARCHITECTURE, architecte associé

  • Matthias Pic, Groupe PICHET, responsable consultations et innovations urbaines

  • Christophe Poussielgue, REALITÉS, directeur de région Ile-de-France

  • Gaultier Reynaud, ALTO STEP - Urbanisme, environnement et VRD

  • Laura Segantini, CONSULTVOX, directrice conseil, participation citoyenne et civic tech

  • David Selman, INEX - Ingénierie Technique et Environnementale

  • Guillaume Sevin, GUILLAUME SEVIN PAYSAGES

  • Yoann Sportouch, LDV Studio Urbain, fondateur

  • Caroline Sauvourel-Lapp, Promotion immobilière, Directrice programmes 

  • Nathalie Tchang, TRIBU ENERGIE, présidente

  • Pierre Vital, ID&AL groupe, associé fondateur
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